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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 15:05

 Séance 8 : Vendredi 07 décembre 2012

Frédérique DEVAUX

 

 

Echauffement dans l'espace

Les acteurs marchent concentrés selon un rythme personnel en évitant les heurts et en investissant bien tout l'espace. Lorsque le meneur le décide, il touche un acteur le plus discrètement possible. Ce dernier a alors le top pour cesser sa propre marche et s'immobiliser lorsqu'il le désire. Par contamination, tout le groupe s'arrête. On répète l'exercice plusieurs fois, jusqu'à ce que le groupe soit immobile en quelques secondes.

 

Commentaire : l'intérêt de cet exercice est de développer l'attention et en particulier la concentration visuelle, mais aussi auditive et kinésique. En outre, un tel exercice permet de consolider la sensation d'appartenir à un groupe, et d'en vérifier la solidité. Un bon groupe, c'est-à-dire un groupe qui écoute, qui est attentif aux autres, met très peu de secondes pour s'immobiliser.

 

L'acteur est sa relation à son partenaire

Les acteurs sont divisés en deux groupes de même effectif, face à face, à une dizaine de mètres environ. Chacun à son vis-à-vis comme partenaire. Les acteurs d'une des lignes choisissent chacun une phrase qu'ils se mettent à dire ensemble en direction de leur partenaire ; ces derniers cherchent à recevoir la phrase malgré le brouillage que constituent les paroles des autres. On alterne les groupes énonciateurs et destinataires.

 

Commentaires : l'intérêt de cet exercice est de développer l'attention du destinataire qui doit se concentrer sur sa relation à son partenaire. C'est aussi pour l'énonciateur d'apprendre à soigner l'adresse qu'il destine à son partenaire. 

 

L'imagination de l'acteur

Les acteurs jouent par duo, ils sont debout : l'un a deux stylos mais pas de feuille, l'autre deux feuilles mais pas de stylo. Les acteurs jouent l'interaction qui conduit à ce que chacun finisse par obtenir de l'autre ce qu'il n'avait pas, en échange de ce qu'il avait et que tous deux se retrouvent avec une feuille et un stylo.

 

Commentaires : l'effilochement de l'interaction provient, la plupart du temps, d'une précipitation d'un des partenaires à ne pas relever une proposition de l'autre, et à s'empresser de jouer sa partition. L'autre erreur courante est le geste vague, non tendu vers un résultat précis, le geste illustratif et non actif. Enfin, il s'agit que chaque micro-action comporte une couleur émotionnelle même ténue, afin de mieux saisir l'intérêt du partenaire.

 

Ecriture d'une mise en scène à deux

Il s'agit de composer une histoire comme dans l'exercice de la semaine précédente, mais cette fois-ci à deux, avec une entrée, l'expression d'une ritournelle ou de phrases prononcées lors du deuxième exercice, l'élaboration d'un geste simple, et une sortie.

 

Commentaire : la difficulté réside dans la nécessité de coordonner ses déplacements, interventions vocales, puisque l'acteur a désormais un partenaire. Il faut jouer à deux et non plus seul donc créer un territoire dramatique à partager.



 

 

 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 15:00

 Séance 7 : Vendredi 30 novembre 2012

Marc BAYLET DELPERIER

 

 

Echauffement du corps

- Les acteurs marchent selon un rythme personnel dans l'espace.

- Ils échauffent ensuite leur corps sur place afin de sentir les zones bloquées et de les échauffer.

- Ils composent enfin un mouvement sculptural : trouvent une position dans laquelle ils peuvent tenir.

 

Travail d'une entrée en scène

Individuellement, les acteurs travaillent une entrée en scène qui soit déjà jouée, pour aboutir à la posture trouvée dans le précédent exercice. Ils doivent passer par la neutralité, c'est-à-dire être déjà concentrés avant d'apparaître. Ensuite, ils doivent trouver le moyen d'écrire la posture imaginée dans l'exercice d'échauffement, la tenir, et sortir en maintenant leur concentration jusqu'à la fin.

 

Commentaires : l'intérêt de cet exercice, outre de comprendre l'importance de se placer en condition de jeu dès avant l'entrée en scène, est de comprendre comment réécrire la posture trouvée et comment animer le passage à cette posture. Les acteurs sont parfois entrés en scène à plusieurs et devaient alors composer une petite histoire muette. Dans ce cas, il fallait tenir compte du mouvement des autres dans l'espace et adapter le sien à celui-ci. La difficulté de l'exercice est résumée par ces questions : comment effectuer un geste simple ? et comment un geste simple devient-il un événement ? Pour cela, il faut que l'acteur se raconte pourquoi il effectue un geste.

 

Composer une histoire et la mettre en scène

Il s'agit pour les acteurs, avec ce qu'ils ont fait depuis le début (travail d'un texte, exercice du souvenir, création d'une ritournelle, improvisation d'une chorégraphie et composition d'un geste simple) de raconter une histoire et de l'offrir au public. Pour cela, ils composent individuellement avec ou sans trace écrite, et passent ensuite devant les autres.

 

Consigne : la difficulté ici est de trouver un état sans commenter cet état, c'est-à-dire sans surjouer. Il s'agit de jouer une vraie situation, de proscrire le mime, le faux-semblant, d'entrer dans la compréhension de la situation, de créer un territoire dramatique et de jouer à l'intérieur de ce territoire. Et pour cela, il faut y croire....

 

 


 

 

 


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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 14:30

 Séance 6 : Vendredi 23 novembre 2012

Marc BAYLET DELPERIER

 

 

Relaxation

Respiration : inspirer fortement et expirer comme à travers une paille, le plus doucement et le plus lentement possible. Trois fois.

 

 

Echauffement du corps

- Ecrire avec les gestes une petite chorégraphie en cinq temps (cinq gestes précis) et la répéter en boucle. Après répétition individuelle, les acteurs montrent aux autres leur chorégraphie en restant à leur place dans l'espace.

 

- Même exercice mais cette fois avec lenteur. Le but est d'étaler au maximum le mouvement. Après répétition individuelle, les acteurs montrent aux autres leur chorégraphie.

 

Commentaire : la lenteur apporte de la qualité à la gestuelle et de la présence à l'acteur. C'est la même chose que pour la diction d'un texte.

 

- En ligne, la moitié du groupe refait l'exercice avec la même lenteur face au public. Puis c'est le tour de l'autre moitié du groupe.

 

Commentaire des spectateurs : l'énergie générée par l'observation de l'exercice a des propriétés apaisantes pour le spectateur.

 

Présenter un chant expressif

Il s'agit pour les acteurs de trouver une chanson qu'ils apprécient, dans leur mémoire, et qui soit susceptible de toucher les spectateurs. Cette chanson doit être personnalisée par l'expérience. Elle doit être travailler comme l'exercice précédent : sous la forme d'une boucle, d'une ritournelle.

 

Consigne : une fois la chanson trouvée, la phrase, le couplet ou le refrain, il faut choisir le territoire dans lequel l'expression de cette chanson aura lieu : celui de la consolation, du bonheur ou de la peur. Le but est d'aller vers l'émotion pour mieux la transmettre aux spectateurs.

 

 

Commentaires : Le chant est lié à notre thème : les liens. Les relations familiales (mère/père-enfant) sont constituées par le chant. Chacun d'entre nous a expérimenté le chant partgé en famille. C'est aussi le moyen d'entendre d'autres langues, celles entendues au sein de la famille.

 

Le passage face aux autres a révélé la difficulté de l'exercice. Pour le réussir, ce qui comptait n'était pas de bien chanter, ni de bien se souvenir des paroles, mais de passer une émotion clairement identifiée par l'acteur lui-même. Les passages les plus pertinents ont été ceux des acteurs qui ont investi leur émotion dans la chanson, parfois simplissime, et dans leur corps, tout entier consacré à l'expression de cette émotion.

 

 


 

 

Voir les photographies prises lors de la séance.

 


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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 14:10

 Séance 5 : Vendredi 16 novembre 2012

Marc BAYLET DELPERIER

 

 

Echauffement dans l'espace

Tout le groupe se déplace dans tout l'espace à un rythme propre et sans relâcher son attention. Le but est d'apprendre à s'arrêter tout en maintenant une bonne concentration, afin de repartir sans avoir à remobiliser celle-ci.

 

Commentaire : l'exercice, s'il paraît simple, a pour but d'intégrer que l'acteur doit constamment soutenir un niveau de concentration satisfaisant afin, même s'il s'arrête de jouer, d'être toujours prêt à se remettre au travail sans repasser par tous les exercices qui permettent d'atteindre cette mobilisation de soi.

 

Ecriture d'un poème sur les trois dernières séances

Individuellement, les élèves ont cinq minutes pour écrire ce que les exercices dramatiques qu'ils ont pratiqués leur ont appris, ce qui les a marqué dans ces expériences.

 

Lecture dramatique des poèmes

Après mélange des poèmes et distribution aléatoire de ceux-ci aux membres de l'atelier, les acteurs se placent tour à tour sur une chaise, face au public et lisent pour le public le texte écrit. S'il s'agit du leur, ils ne doivent pas le signaler.

 

Après les commentaires des spectateurs, plusieurs acteurs repassent pour dire d'autres textes, parmi les plus réussis littérairement parlant.

 

Commentaire : Le but de l'exercice est d'apprendre à dire pour les autres, en adressant au public le texte avec la voix mais aussi avec le regard et avec le corps, même si ce dernier est limité dans ses mouvements puisqu'il est en position assise. 

 

Ecriture dramatique improvisée 

- Plusieurs acteurs volontaires, seuls ou accompagnés, tentent de composer un texte répondant à la même consigne d'écriture que la précédente, mais cette fois en direct. Ils s'inspirent de leur propre écriture mais aussi de celle des autres, précédemment entendue.

 

Commentaire : L'exercice est difficile, il nécessite de mettre en oeuvre à la fois la mémoire immédiate et la mémoire affective.

 

- Tous les acteurs en ligne composent en les improvisant des répliques répondant à la même consigne. Le but est de faire entendre sa voix tout en l'insérant au bon moment, en écoutant donc aussi la voix des autres.

 

Commentaire : La difficulté réside dans le fait que l'exercice, étant improvisé, ne permet pas de savoir à l'avance si sa voix sera recouverte par celle des autres ou si elle recouvrira celle d'un autre. La réussite de l'exercice s'est manifestée lorsque la polyphonie obtenue était harmonieuse, c'est-à-dire lorsque chacun assumait sa propre réplique, le ton sur lequel elle était dite, le volume sonore choisi, et que celle-ci s'intégrait avec subtilité à la participation collective.

 

 

 


 

Lire les textes produits lors de la séance (bientôt en ligne).

 

Voir les films de la séance.

 


 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 14:02

 Séance 4 : Vendredi 26 octobre 2012

Frédérique DEVAUX

 

 

Relaxation

En quinconce, trois profondes respirations yeux fermés.

Détente musculaire de la machoire.

Ensuite au sol, détente musculaire de la tête, d'avant en arrière avec inspiration en arrière et expiration en avant.

Puis accompagnement du même mouvement par un son.


L’acteur dans l'espace

Deux par deux, les membres se placent face à face, très proches. Ils effectuent quatre pas en arrière, puis font volte-face. Le but est de revenir en arrière à l'endroit de départ, dos collé.

 

Commentaire : la difficulté réside dans l'appréciation des distances et dans la synchronisation. Il faut être attentif au mouvement du corps de l'autre, or seul l'ouïe et la perception du mouvement dans l'espace peuvent aider à apprécier la bonne distance à parcourir puisque les acteurs marchent à reculons, donc sans voir leur partenaire.

 

Exercice de concentration

Excercice simple à partir d'un jeu très connu : "Un, deux, trois : soleil". Un acteur en position de meneur. Un autre dont la mission est de tenter de déconcentrer les joueurs. La qualité de concentration détermine la réussite au jeu. 

 

Le travail en scène

Travail autour des textes extraits de La Nuit, de Régis DUQUE.

L'objectif est d'installer une situation claire, de prendre le temps de le faire. Le texte n'est qu'un support à la préparation. Les acteurs doivent improviser à partir de la situation proposée par lui, s'en détacher pour chercher à représenter clairement cette situation.


 

 


Voir le film réalisé lors du travail en scène par une élève de première, ancienne élève de l'atelier théâtre.

 

Voir les photographie prises lors de la préparation de cet exercice.

 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 14:00

 Séance 3 : Vendredi 19 octobre 2012

Frédérique DEVAUX

 

 

Relaxation

En quinconce, trois profondes respirations yeux fermés. Détente musculaire : frottement des mains, bras, épaules, tête, torse, jambes. Trois nouvelles profondes respirations yeux fermés.


L’acteur dans l'espace

Les acteurs marchent au hasard sur tout l’espace de la scène en conservant en permanence une distance égale entre eux, malgré l’imprévisibilité de leurs déplacements. Puis ils marchent de plus en plus vite, courent en évitant au maximum les heurts et avec la détermination d’aller là où ils veulent aller. Ils ralentissent ensuite et se fixent dans la salle, immobiles lorsqu'ils ont repris leur respiration. Leur place doit être déterminée par le souci de respecter un espace avec les autres et en même temps d'investir pour le groupe toute la place.

 

L’acteur et sa relation avec son partenaire

1. Exercice de portés : travail par groupe de deux. L’exercice consiste à tomber en arrière pour celui qui est devant et à recevoir son partenaire pour celui qui est derrière. Il s’agit d’inspirer confiance pour celui qui reçoit et de faire confiance pour celui qui tombe. On inverse les rôles.

 

2. Les acteurs, par couple, s’avancent tour à tour l’un vers l’autre en se regardant et doivent s’arrêter au moment où ils ont le sentiment qu’ils entrent dans le "territoire intime" de l’autre. Celui qui reste immobile peut arrêter d'une façon ou d'une autre celui qui avance quand il a le sentiment qu’il entre dans ce "territoire intime". 


Commentaire :  Un des personnages de L’Etranger de Marcel CAMUS s’exclame : « Il est entre lui et moi des espaces que je ne saurais franchir… » Chaque acteur possède son territoire intime, cet espace vital, fragile et qui explose dès que l’espace de la relation à un objet ou à un partenaire n’est pas juste.

 

Le travail en scène

Distribution des textes extraits de La Nuit, de Régis DUQUE.

Les élèves lisent personnellement leur texte et proposent une interprétation imprégnée de ces textes mais improvisée.

 

Commentaire : le travail du début des scènes a démontré l'importance de ralentir, de prendre le temps de dire son texte, parce que c'est la condition de la mise en place de la situation dramatique. Pour le spectateur, cette mise en place est essentielle. Il doit avoir le temps, lui, de s'imaginer où se passe la scène, qui parle et pourquoi.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 13:55

 Séance 2 : Vendredi 12 octobre 2012

Frédérique DEVAUX

 

 

Relaxation

En quinconce, trois profondes respirations yeux fermés. Détente musculaire : tête, cou, épaules, bassin, dos. Trois nouvelles profondes respirations yeux fermés.


L’acteur dans l'espace

Les acteurs marchent au hasard dans tout l’espace en conservant en permanence une distance égale entre eux, malgré l’imprévisibilité de leurs déplacements. Ils s’arrêtent quand ils estiment que la consigne a été parfaitement atteinte. On observe une fois que tout le monde est arrêté si chacun a pensé à conserver la distance nécessaire à l'investissement de tout l'espace et au respect de l'espace vital des autres acteurs.

 

Commentaire : Exercice très réussi par tous les acteurs qui ont su respecter à la fois la consigne de parcourir tout l'espace avant de s'arrêter et celle de conserver une distance égale entre eux.

 

L’acteur et sa relation avec son partenaire

1. Les acteurs se déplacent dans l’espace, puis chacun, quand il le désire, s’arrête et fixe quelqu’un du regard.

 

Commentaire : il n'est pas nécessaire d'être regardé par celui que l'on a choisi de fixer. La réussite de l'exercice réside dans la mise en place d'une tension dans le regard, tenue, concentrée. La difficulté est de conserver cette tenstion et cette concentration lorsque le choix du partenaire est réciproque.

 

2. Les acteurs reprennent leur déplacement dans l'espace puis chacun cherche avidement à communiquer par le regard avec le plus grand nombre de personnes. Même consigne que dans l'exercice précédent : l'acteur s'arrête, fixe quelqu'un du regard. Puis il reprend sa marche et change d'interlocuteur.

 

3. Les acteurs, deux par deux, reliés par un bâton d’environ un mètre, qu’ils tiennent par une pression ventrale assez ferme pour que celui-ci ne tombe pas, se déplacent dans l’espace sans jamais se perdre des yeux et sans que le bâton ne tombe. Il est nécessaire de varier les directions et d’alterner celui qui avance et celui qui recule. Le bâton est l’espace de la relation, s’il tombe c’est que la relation est rompue.

 

Commentaire : L'un des intérêts de ce travail est de développer la confiance mutuelle et l'écoute par les acteurs du corps de l'autre et de ses intentions. Autre intérêt : l'exercice permet d'apprendre à la fois à être en position de "leader" (lorsqu'on pousse vers l'avant le baton et donc vers l'arrière son partenaire) et de "receveur" (lorsqu'on retient le baton et donc que l'on recule). Les duos les plus à l'aise ont pu compliquer la relation en tournant à droite ou à gauche dans l'espace.

 

4. Variante de l'exercice précédent : Le bâton est cette fois disposé latéralement entre les hanches de deux acteurs placés côte à côte. Ils marchent ainsi sans faire tomber le bâton, varient les rythmes, avancent et reculent tout en tâchant de conserver le maximum d’aisance.

 

Commentaire : L'exercice s'est avéré beaucoup plus facile à exécuter de la part des filles que de la part des garçons, la physiologie entrant probablement en compte. Quoiqu'il en soit, il était plus difficile que le précédent parce que la démarche qu'il imposait était lattérale et donc non naturelle.

 

Improvisation sur le thème du lien

Un acteur et une actrice, face à face s’imaginent qu’ils sont de chaque côté d’une rue qu’ils vont traverser ensemble. Ce couple s’est séparé il y a quelque temps, mais pour chacun le désir subsiste de garder un contact avec l’autre, ce qu’ils s’interdisent cependant par orgueil. Ils se croisent en traversant la rue, mais le public doit sentir qu’ils aimeraient s’arrêter. La démarche doit rester naturelle et ne pas dramatiser le propos, tandis que c’est la respiration qui prend en charge l’émotion.

 

Commentaire : La difficulté résidait dans la double consigne (exprimer un désir de rencontre et en même temps sa retenue) : si la première pouvait s'exprimer par le regard, le sourire et un mouvement du corps, la seconde était plus subtile. Le corps devait prendre en charge l'expression de cette retenue : ralentissement, modification du souffle... Les acteurs ont recommencé l'exercice jusqu'à trouver la voie de la mise en oeuvre de cette double consigne. La critique de leurs camarades qui les observaient devait les conduire à s'améliorer.

 

Plusieurs exercices sont inspirés du livre de Patrick PEZIN, Le Livre des exercices à l'usage des acteurs, éditions L'Entretemps.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 13:37

 Séance 1 : Vendredi 05 octobre 2012

Marc BAYLET DELPERIER et Frédérique DEVAUX

Introduction au programme de l'année

 

Présentation du programme

Le thème : "Les liens, les miens, les siens". La méthode de travail. La démarche.

 

Exercices

Le corps de l’acteur dans l’espace

1. Les acteurs marchent en investissant bien tout l’espace. La consigne leur a été donnée au préalable de se regrouper selon l’observation de l’une ou l’autre consigne : Je suis blonde, j’ai un t-shirt noir, je n’ai pas de basket.

Réitération de l’exercice jusqu’à ce qu’il soit parfaitement exécuté.

La difficulté : où se placer lorsqu’on n’a pas de groupe ? Les acteurs ont tendance à constituer un quatrième groupe composé de tous ceux qui n’ont pas de groupe attitré. Or c’est une erreur. Ils doivent assumer leur singularité et créer à eux seuls un groupe.


2. Les acteurs se mettent par couples, ils ne doivent pas se connaître, mais se disent mutuellement leur prénom ; puis ils ferment tous les yeux et l’animateur les amène à différents endroits de la salle de travail. Lorsque chacun est placé, au signal, tous se mettent en devoir de retrouver leur partenaire, en citant son nom et en se déplaçant vers l’appel de son propre nom, sans heurter les autres.


L’acteur et les cinq sens : la vue

1. Deux groupes composés de la moitié des acteurs sont assis en ligne à chaque extrémité de la salle ; chaque groupe a l'un de ses acteurs assis devant lui qui lui tourne le dos. Au top, celui-ci se retourne et a vingt secondes pour repèrer l’ordre dans lequel son groupe est assis ; au deuxième top il reprend sa place initiale dos tourné. Les membres de chaque groupe échangent leurs places en silence l'acteur qui a mémorisé leur emplacement se retourne de nouveau et cherche à les remettre à leur place initiale. Les acteurs de son groupe doivent confirmer ou infirmer ses choix.


2. Deux groupes d'acteurs en ligne les uns en face des autres, exceptés deux d'entre eux ; ceux-ci viennent dix secondes face à leur ligne de partenaires respectifs, qui les examinent avant qu'ils ne ressortent. Les acteurs les décrivent avec luxe de détails. Les deux acteurs qui sont ressortis reviennent ensuite et on vérifie.

 

L’acteur et sa voix

1. Deux groupes d’acteurs d’égal nombre en ligne face à face. Le premier groupe dit de façon synchronisée la même phrase (sur le thème de l’année) en voix blanche ; le second groupe dit de la même façon une autre phrase en voix forte. Les groupes se répondent puis on inverse voix blanche/voix forte.


2. Même exercice mais les acteurs disent individuellement leur phrase à l’acteur d’en face.

 

L’imagination de l’acteur

Les acteurs sont assis dans l’espace, ils imaginent qu’ils ont une boîte de perles multicolores sur les genoux ; ils doivent les enfiler avec un fil et une aiguille imaginaires. Quand les perles sont enfilées, ils coupent le fil, font un nœud et se passent la bague au doigt. Ils doivent tourner cette bague autour de leur doigt trois fois, ce qui les transporte dans une clairière imaginaire : ils doivent la découvrir ; quelle en est la lumière, l’atmosphère, les bruits, les odeurs, justement une odeur d’herbe embaume, elle devient persistante, puis entêtante, une envie de dormir apparaît et augmente… Endormis contre un arbre, ils se réveillent à cause de la pluie qui se met à apparaître progressivement. Improvisation sous la pluie. 

 

L’acteur et sa troupe

Les acteurs en cercle ont devant eux une feuille à dessin et un crayon de couleur. Ils exécutent un dessin improvisé sur leur feuille et au top de l’animateur la passent à leur voisin de droite. Tous les dessins doivent être poursuivis par leurs nouveaux destinataires ; nouveau top et le destinataire suivant continue et ainsi de suite jusqu’à ce que le dessin revienne à son auteur initial.


La difficulté : accepter la proposition d’un partenaire et donc l’enrichir. Ne pas dévier, ne pas désordonner, ne pas abîmer cette proposition.

 

Plusieurs exercices sont inspirés du livre de Patrick PEZIN, Le Livre des exercices à l'usage des acteurs, éditions L'Entretemps.

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 16:17

 

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" Ce que le public te reproche,

cultive-le, c'est toi."

 

 

            C'est dès l'enfance que la fascination de Jean Cocteau pour les arts se manifeste, d'abord pour le dessin, puis pour la musique et le théâtre.

            De santé fragile, Cocteau traverse les études sans briller, il se montre peu intéressé, ses professeurs le trouvent intelligent mais inégal, distrait et agité.

             Il commence à jouer et à donner des spectacles  avec ses camarades de lycée. Recalé deux fois au bachalauréat, il  se consacre entièrement  à son activité littéraire,  il dessine beaucoup et se passionne pour le théâtre. 

           En 1910, il rencontre Marcel PROUST, Richard STRAUSS et François MAURIAC. L'organisateur de spectacle et  critique d'art Serge de DIAGUILEV lui présente le compositeur Igor STRAVINSKI. Il écrit des textes et dessine des affiches.  En 1917, il rejoint avec Pablo PICASSO la troupe des Ballets russes.

             Son activité littéraire s'amplifie en 1926, il publie Lettre à Maritain, Orphée, Odipe roi, Prière mutilée et L'Ange Heurtebise. L'année suivante, il écrit Oedipus rex pour Stravinski et donne la première d'Orphée au théâtre.  Par ailleurs, il continue de publier et d'exposer ses dessins et oeuvres d'arts plastiques.

               Cocteau écrit de plus en plus pour le théâtre. En 1930, La Voix humaine est jouée à la Comédie-Française. La même année, Cocteau tourne Le Sang d'un poète. 1932, Louis Jouvet monte La machine infernale, où Cocteau tient lui-même le rôle de la Voix.

              En 1937 il fait la rencontre de Jean MARAIS qui auditionne pour la Machine infernale et lui fait interpréter le rôle du Choeur. Il écrit Les Parents terribles, dessine les décors et les costumes de pièces. 1938, Antigone triomphe à l'Opéra, et Jean MARAIS dans  L'Eternel retour. Le projet de La Belle et la bête prend forme. 

              1944, Cocteau refuse de succéder à Vaudoyer comme administrateur de la Comédie-Française. Les années suivantes sont consacrées au cinéma.  Ruy Blas et  L'Aigle à deux têtes son projetés en  1948 . Présenté à Cannes lors de la Semaine du cinéma, son film Orphée obtient le prix international de la critique.  

               1949, Cocteau reçoit la Légion d'honneur. L'année suivante, il donnera l'Opéra-ballet Phèdre et ne cessera d'écrire jusqu'à sa mort, de faire jouer ses pièces, d'illustrer des programmes, et de dessiner des affiches.
  


F.D.

 



CITATIONS de JEAN COCTEAU

EXTRAIT de l'émission PORTRAIT SOUVENIR

EXTRAIT AUDIO de LA MACHINE INFERNALE - émission de 1953


 

TRAILER de La Machine infernale, mise en scène Valérie FRUAUT.

 

 


 

 

SITES ASSOCIES A JEAN COCTEAU

SITE OFFICIEL du Comité Jean Cocteau

ASSOCIATION DES AMIS de Jean Cocteau


 

 


 

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 11:09

Les membres de l'atelier sont invités à assister la répétition publique d'Amphitryon(s), donnée à Jean Vilar. Ils  y assisteront avec les membres de l'atelier du lycée Victor Hugo de Lunel. 

 

Cette sortie précédera celle  organisée pour assister à la représentation de la même pièce, même théâtre, le samedi 20 novembre.

 

A cette occasion, les membres des deux ateliers pourront échanger sur les choix de mise en scène, la notion de modernisation d'un mythe, la scénogaphie et le travail des acteurs.

 

Pensez à apporter un panier-repas ! Nous dînerons avant la répétition du 9 novembre et avant la représentation du 20 novembre.



 

 

Mardi 09 novembre 2010, 19H.

Amphitryon(s), répétition publique : durée : 2H00.

Départ : 17H30 devant le collège. Retour : 21H30.

Mise en scène de Hervé Dartiguelongue

Théâtre Jean Vilar, Montpellier.


 



Samedi 20 novembre 2010, 19H.

  Amphitryon(s) - durée : 1H30 

 Amphytryon(s), d'après Plaute, Kleist, Molière.

Départ : 17H30 devant le collège. Retour : 22H30.

Mise en scène de Hervé Dartiguelongue,

Théâtre Jean Vilar, Montpellier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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